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Contrats et réglementations

Arrêt maladie en intérim : droits, indemnités et démarches à suivre

Dans cet article, nous passons en revue les démarches à suivre pour déclarer ton arrêt, calculer tes indemnités journalières et connaître tes droits si ta mission se termine.

Introduction

Lorsque tu travailles en intérim (contrat temporaire), tu bénéficies des mêmes droits qu’un salarié en CDI ou en CDD, y compris en cas d’arrêt maladie. Malgré cela, certaines règles spécifiques s’appliquent pour bénéficier d’une indemnisation et maintenir ta protection sociale. Ton agence d’intérim reste ton employeur officiel, même si tu exerces ta mission dans une autre entreprise.

Dans cet article, nous allons passer en revue les démarches à suivre pour déclarer ton arrêt, comprendre comment sont calculées tes indemnités journalières et quels sont tes droits si ta mission se termine. Nous te donnerons aussi les clés pour anticiper d’éventuelles complications et explorer les solutions de prévoyance qui complètent les indemnités de la Sécurité sociale.

Arrêt maladie en intérim : que dit la loi ?

En France, le droit du travail assure une protection commune à tous les travailleurs, y compris les intérimaires, en cas d’incapacité de travail pour raisons de santé ou d’accident. Ainsi, lorsque tu es en arrêt maladie, ton contrat de mission est simplement suspendu. Il ne peut pas être rompu au motif de ton absence, même si ta mission n’est pas encore terminée.

Concrètement, c’est l’agence d’intérim qui reste ton employeur légal et qui doit respecter les obligations liées à ton arrêt maladie (transmission des documents, suivi de ta situation, etc.). De ton côté, tu dois envoyer ton justificatif médical dans les délais impartis pour ne pas perdre tes droits.

Ces dispositions sont notamment prévues par le Code du travail (articles L.1226-1 et suivants) et le Code de la Sécurité sociale, qui garantissent l’égalité de traitement entre tous les salariés, quelle que soit la nature de leur contrat.

Les démarches à suivre en cas d’arrêt maladie

En intérim, un arrêt maladie se gère en plusieurs étapes. L’objectif : te permettre de percevoir au plus vite tes indemnités journalières et de bien informer ton agence d’intérim et l’entreprise utilisatrice.

1 - Déclarer son arrêt maladie à l’agence d’intérim

Dès que tu as obtenu ton certificat médical d’arrêt de travail, tu disposes de 48 heures pour l’envoyer à ton agence d’intérim. C’est une formalité essentielle pour enclencher ton droit aux indemnités et permettre à l’entreprise utilisatrice de s’organiser en cas d’absence prolongée. Pour éviter tout retard ou litige, il est important de respecter les bonnes pratiques d’envoi et d’information :

  • Mode d’envoi conseillé : courrier recommandé avec accusé de réception, ou remise en main propre contre signature.
  • Informer l’entreprise utilisatrice : préviens aussi la société où tu effectues ta mission afin qu’elle puisse réaffecter les tâches si nécessaire.
  • Pas d’email seul : un simple mail ne suffit pas. Il faut un document officiel daté et signé.

2 - Informer la Sécurité sociale

En parallèle, transmets dans le même délai de 48 heures les volets destinés à la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie). Certains médecins envoient automatiquement l’arrêt maladie à l’Assurance Maladie (AMELI) via télétransmission, mais il est prudent de vérifier que tout est bien enregistré.

Si tu ne respectes pas ce délai, tu risques un retard ou une suspension de tes indemnités journalières. Tiens aussi ta CPAM informée de toute prolongation d’arrêt ou de changement de situation (adresse, coordonnées bancaires, etc.) pour éviter tout blocage administratif.

Indemnités arrêt maladie intérim : combien vas-tu toucher ?

Les indemnités journalières (IJ) versées par la Sécurité sociale te permettent de compenser une partie de ton salaire perdu en cas d’arrêt maladie. En intérim, les conditions d’accès et de calcul sont similaires à celles des autres salariés, sous réserve de justifier d’une certaine ancienneté de cotisations ou d’heures travaillées.

Conditions d’éligibilité aux indemnités journalières

Pour un arrêt de moins de 6 mois, tu dois :

  • Avoir travaillé 600 heures (ou plus) au cours des 12 derniers mois.
  • Ou avoir cotisé l’équivalent de 2 030 SMIC horaires durant la même période.

Pour un arrêt supérieur à 6 mois, les conditions s’élargissent :

  • Avoir 12 mois d’affiliation à la Sécurité sociale.
  • Avoir validé le nombre d’heures travaillées ou le montant de cotisations demandé (similaire à celui exigé pour un arrêt court, mais étalé sur une plus longue durée).

L’important est donc de garder tes bulletins de paie pour prouver tes heures travaillées et tes cotisations. Le respect de ces critères te donne accès aux indemnités journalières dès le quatrième jour de ton arrêt, après un délai de carence de trois jours.

Montant et calcul des indemnités journalières

Le montant des IJ s’établit généralement à 50 % du salaire journalier brut, calculé sur la base de tes 3 derniers mois de salaire, ou parfois davantage si tu disposes de plusieurs missions successives.

  • Exemple : si tu gagnes 1 800 € brut par mois, ton salaire journalier est estimé à 60 €. Ton indemnité s’élèvera alors à 30 € par jour (50 %).
  • Plafond 2024 : 51,70 € par jour.

N’oublie pas que ces indemnités sont versées pour chaque jour calendaire (week-ends et jours fériés compris), et sont généralement payées tous les 14 jours par la CPAM.

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Prévoir un complément avec la prévoyance intérim

En plus des indemnités de la Sécurité sociale, tu peux recevoir un complément de revenu grâce à Intérimaires Prévoyance. Cette couverture spécifique pour les professionnels en intérim intervient dès lors que tu as travaillé 414 heures sur les 12 derniers mois.

Le principe : si tes indemnités journalières ne couvrent pas la totalité de ton salaire initial, la prévoyance vient compléter pour atteindre jusqu’à 100 % de tes revenus bruts. Les modalités exactes dépendent de la durée de ton arrêt maladie et de ton ancienneté en intérim.

C’est un avantage non négligeable, car il te permet de conserver une base financière suffisante pendant toute la période de ton arrêt. Pour en bénéficier, assure-toi d’être à jour dans tes déclarations et tes cotisations d’intérim, et contacte Intérimaires Prévoyance dès que ton arrêt maladie est confirmé.

En suivant ces étapes, tu mets toutes les chances de ton côté pour que ton arrêt maladie soit géré dans les meilleures conditions.

Conclusion

Chez Asap.work, nous savons qu’un arrêt maladie peut être source d’inquiétude, surtout en intérim. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour t’accompagner dans tes démarches et t’assurer une gestion fluide de ton arrêt de travail.

Besoin d’un conseil sur la déclaration de ton arrêt ? D’informations sur ton indemnisation ou ta prévoyance ? Nos équipes sont là pour répondre à tes questions et t’aider à sécuriser ta mission, avant, pendant et après un arrêt maladie.

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