Entrons dans le vif du sujet : quelles sont les primes qui peuvent faire gonfler ton salaire ? En voici sept parmi les plus courantes en France.
1. La prime de précarité (ou indemnité de fin de mission)
C’est la plus connue et probablement celle qui vient en premier à l’esprit. Souvent appelée “prime de précarité”, elle a pour but de compenser l’instabilité de l’emploi intérimaire.
- Montant : En principe, 10 % de ta rémunération brute totale (incluant le salaire de base et les primes liées à la mission).
- Versement : À la fin de chaque mission, sauf si tu es embauché(e) en CDI par l’entreprise utilisatrice ou si tu romps toi-même le contrat.
- Cas particuliers : Parfois, cette indemnité peut monter jusqu’à 15 % si un accord de branche ou d’entreprise le prévoit.
💡 Le savais-tu ? Si ta mission se transforme directement en CDI, la prime de précarité n’est pas versée. Le principe, c’est que la “précarité” cesse quand un CDI commence.
2. L’indemnité de congés payés
En intérim, tu ne prends pas tes congés payés au même rythme qu’un salarié en CDI, puisque tu changes plus fréquemment d’employeur. Pour compenser cela :
- Montant : L’indemnité s’élève à 10 % de la rémunération brute totale (salaire + éventuelles primes).
- Versement : En fin de mission.
- Obligation légale : À chaque fin de contrat, cette indemnité doit figurer sur ton bulletin de paie.
Concrètement, si tu accumules plusieurs missions, tu touches tes congés payés au fil de l’eau, à la fin de chaque mission.
3. La prime de transport
Les frais de déplacement peuvent peser lourd dans ton budget, surtout si tu interviens loin de ton domicile. Certaines entreprises utilisatrices ou agences d’intérim prévoient une indemnité transport :
- Objectif : Couvrir tout ou partie de tes coûts de transport (carburant, titre de transport en commun, etc.).
- Montant : Variable selon la distance domicile-travail, la convention collective applicable ou encore les politiques internes de l’entreprise.
Astuce : Vérifie ton contrat de mission ou les accords de l’entreprise pour connaître les modalités exactes. Parfois, c’est un pourcentage de tes frais ou un montant forfaitaire.
4. La prime de panier / repas
Si ta mission t’oblige à prendre tes repas sur le lieu de travail (chantier, atelier, etc.), il existe la prime de panier ou prime de repas :
- Montant : Forfait journalier (ex. 5 €, 9 €, 15 €...) selon la convention collective (ex. BTP).
- Conditions : Cette prime s’applique généralement si tu ne peux pas rentrer manger chez toi, ou si l’entreprise n’offre pas de cantine ou de tickets restaurant.
Certaines conventions collectives, notamment dans le BTP, sont réputées pour offrir des primes de panier significatives.
5. La prime de fidélité
Peu d’intérimaires le savent, mais certaines agences d’intérim récompensent leurs talents les plus réguliers. Si tu enchaînes plusieurs missions d’affilée avec la même agence, tu peux parfois prétendre à une prime de fidélité :
- Montant : Peut être calculé en pourcentage de la rémunération ou accordé de façon forfaitaire.
- Conditions : Généralement, il faut cumuler un certain nombre d’heures ou de missions successives.
- Exceptions : Toutes les agences ne proposent pas cette prime. Renseigne-toi directement auprès de la tienne !
6. La prime de fin d’année / 13e mois
Certaines entreprises ont l’habitude d’accorder un 13e mois ou une prime de fin d’année à leurs salariés. Si tu es intérimaire dans cette entreprise :
- Principe : Tu dois bénéficier des mêmes avantages que les salariés permanents, au prorata de ton temps de présence.
- Convention collective : Dans certains secteurs (ex. métallurgie, commerce), cette prime peut être obligatoire. Dans d’autres, c’est une pratique volontaire de la part de l’employeur.
À retenir : La prime de fin d’année n’est pas automatique en intérim, mais si elle est versée aux CDI dans l’entreprise, tu y as droit au même titre, calculée sur la durée de ta mission.
7. La prime d’activité (CAF)
Moins directement liée à l’employeur, la prime d’activité est une aide sociale versée par la CAF (ou la MSA) pour compléter les revenus d’activité des personnes aux ressources modestes. En intérim :
- Eligibilité : Aucune différence avec un CDI. Tes revenus sont pris en compte, y compris tes indemnités de fin de mission.
- Montant : Varie selon ta situation familiale, ton salaire et d’autres allocations éventuelles.
- Demande : À faire directement sur le site de la CAF (ou MSA) tous les trimestres.
N’hésite pas à faire une simulation en ligne pour savoir si tu as droit à cette prime, car elle peut représenter un complément de revenu important.