Retour aux articles

Prime intérim : les bonus que tu peux (vraiment) toucher

En intérim, ton salaire ne se limite pas à un simple taux horaire. Tu peux aussi prétendre à différentes primes qui viennent booster ton revenu. Mais lesquelles ?

Introduction

En intérim, ton salaire ne se limite pas à un simple taux horaire. Tu peux aussi prétendre à différentes primes qui viennent booster ton revenu. Mais lesquelles ? Comment sont-elles calculées ? Sont-elles automatiques ou soumises à condition ? Dans cet article, on t’explique tout sur les primes en intérim : leur rôle, leur mode de fonctionnement et comment vérifier si tu y as droit. En maîtrisant ces informations, tu pourras profiter pleinement de tes missions en intérim, sans laisser passer un centime qui te revient.

Envie d’aller plus loin ? Découvre aussi nos articles sur les jours fériés en intérim ou encore l’arrêt maladie en intérim. Chez Asap Work, on t’explique pas à pas tes droits et tes avantages !

C’est quoi une prime en intérim ?

Indemnité, prime, bonus… de quoi parle-t-on exactement ?

Les termes “indemnité”, “prime” ou “bonus” peuvent paraître un peu flous. Pourtant, chaque mot recouvre une réalité spécifique :

  • Indemnité : Somme généralement versée en compensation d’un droit légal ou d’une situation précise (exemple : indemnité de fin de mission, souvent appelée “prime de précarité”).

  • Prime : Montant additionnel qui peut être obligatoire (en vertu d’une convention collective) ou discrétionnaire (accordée par l’entreprise pour récompenser l’implication d’un salarié).

  • Bonus exceptionnel : Somme ponctuelle versée pour récompenser une performance ou un événement particulier (ex. prime exceptionnelle de fin d’année).

En intérim, tu peux toucher plusieurs sommes différentes, souvent indiquées sous des intitulés variés sur ta fiche de paie. Le but de ces primes est de compenser la précarité liée à la mission, de couvrir des frais spécifiques (transport, repas) ou de te récompenser quand tu enchaînes les missions.

Pourquoi il existe des primes spécifiques pour les intérimaires ?

L’intérim se caractérise par des missions courtes et renouvelables, ce qui peut engendrer une certaine instabilité financière. La prime de précarité (ou indemnité de fin de mission) est là pour compenser ce statut précaire. D’autres primes viennent récompenser la fidélité (si tu enchaînes plusieurs missions avec la même agence) ou prendre en charge certains frais supplémentaires (transport, repas sur le chantier, etc.).

En clair, la législation et les conventions collectives ont prévu ces primes pour que l’intérimaire ne soit pas pénalisé par la nature temporaire de son contrat. Tu es ainsi protégé(e) et encouragé(e) à poursuivre tes missions dans de bonnes conditions.

Les principales primes que tu peux toucher en intérim

Entrons dans le vif du sujet : quelles sont les primes qui peuvent faire gonfler ton salaire ? En voici sept parmi les plus courantes en France.

1. La prime de précarité (ou indemnité de fin de mission)

C’est la plus connue et probablement celle qui vient en premier à l’esprit. Souvent appelée “prime de précarité”, elle a pour but de compenser l’instabilité de l’emploi intérimaire.

  • Montant : En principe, 10 % de ta rémunération brute totale (incluant le salaire de base et les primes liées à la mission).

  • Versement : À la fin de chaque mission, sauf si tu es embauché(e) en CDI par l’entreprise utilisatrice ou si tu romps toi-même le contrat.

  • Cas particuliers : Parfois, cette indemnité peut monter jusqu’à 15 % si un accord de branche ou d’entreprise le prévoit.

💡 Le savais-tu ? Si ta mission se transforme directement en CDI, la prime de précarité n’est pas versée. Le principe, c’est que la “précarité” cesse quand un CDI commence.

2. L’indemnité de congés payés

En intérim, tu ne prends pas tes congés payés au même rythme qu’un salarié en CDI, puisque tu changes plus fréquemment d’employeur. Pour compenser cela :

  • Montant : L’indemnité s’élève à 10 % de la rémunération brute totale (salaire + éventuelles primes).

  • Versement : En fin de mission.

  • Obligation légale : À chaque fin de contrat, cette indemnité doit figurer sur ton bulletin de paie.

Concrètement, si tu accumules plusieurs missions, tu touches tes congés payés au fil de l’eau, à la fin de chaque mission.

3. La prime de transport

Les frais de déplacement peuvent peser lourd dans ton budget, surtout si tu interviens loin de ton domicile. Certaines entreprises utilisatrices ou agences d’intérim prévoient une indemnité transport :

  • Objectif : Couvrir tout ou partie de tes coûts de transport (carburant, titre de transport en commun, etc.).

  • Montant : Variable selon la distance domicile-travail, la convention collective applicable ou encore les politiques internes de l’entreprise.

Astuce : Vérifie ton contrat de mission ou les accords de l’entreprise pour connaître les modalités exactes. Parfois, c’est un pourcentage de tes frais ou un montant forfaitaire.

4. La prime de panier / repas

Si ta mission t’oblige à prendre tes repas sur le lieu de travail (chantier, atelier, etc.), il existe la prime de panier ou prime de repas :

  • Montant : Forfait journalier (ex. 5 €, 9 €, 15 €...) selon la convention collective (ex. BTP).

  • Conditions : Cette prime s’applique généralement si tu ne peux pas rentrer manger chez toi, ou si l’entreprise n’offre pas de cantine ou de tickets restaurant.

Certaines conventions collectives, notamment dans le BTP, sont réputées pour offrir des primes de panier significatives.

5. La prime de fidélité

Peu d’intérimaires le savent, mais certaines agences d’intérim récompensent leurs talents les plus réguliers. Si tu enchaînes plusieurs missions d’affilée avec la même agence, tu peux parfois prétendre à une prime de fidélité :

  • Montant : Peut être calculé en pourcentage de la rémunération ou accordé de façon forfaitaire.

  • Conditions : Généralement, il faut cumuler un certain nombre d’heures ou de missions successives.

  • Exceptions : Toutes les agences ne proposent pas cette prime. Renseigne-toi directement auprès de la tienne !

6. La prime de fin d’année / 13e mois

Certaines entreprises ont l’habitude d’accorder un 13e mois ou une prime de fin d’année à leurs salariés. Si tu es intérimaire dans cette entreprise :

  • Principe : Tu dois bénéficier des mêmes avantages que les salariés permanents, au prorata de ton temps de présence.

  • Convention collective : Dans certains secteurs (ex. métallurgie, commerce), cette prime peut être obligatoire. Dans d’autres, c’est une pratique volontaire de la part de l’employeur.

À retenir : La prime de fin d’année n’est pas automatique en intérim, mais si elle est versée aux CDI dans l’entreprise, tu y as droit au même titre, calculée sur la durée de ta mission.

7. La prime d’activité (CAF)

Moins directement liée à l’employeur, la prime d’activité est une aide sociale versée par la CAF (ou la MSA) pour compléter les revenus d’activité des personnes aux ressources modestes. En intérim :

  • Eligibilité : Aucune différence avec un CDI. Tes revenus sont pris en compte, y compris tes indemnités de fin de mission.

  • Montant : Varie selon ta situation familiale, ton salaire et d’autres allocations éventuelles.

  • Demande : À faire directement sur le site de la CAF (ou MSA) tous les trimestres.

N’hésite pas à faire une simulation en ligne pour savoir si tu as droit à cette prime, car elle peut représenter un complément de revenu important.

Nouveau call-to-action

Est-ce que toutes les primes sont automatiques ?

Ce que dit la loi et les conventions collectives

Certaines primes sont imposées par la loi :

  • Prime de précarité (indemnité de fin de mission) : Obligatoire, sauf exceptions précises (embauche en CDI, rupture à l’initiative de l’intérimaire, etc.).
  • Indemnité de congés payés : Toujours versée à la fin de la mission.

D’autres primes découlent des conventions collectives ou des usages de l’entreprise :

  • Prime de panier, prime de transport, prime de fin d’année, etc.

Ces primes ne sont pas forcément automatiques pour tous les intérimaires, mais l’égalité de traitement s’applique si elles existent dans l’entreprise pour les salariés permanents.

Cas particuliers : primes supprimées ou réduites

Il existe des situations où tu ne recevras pas certaines primes :

  • Mission-formation : Si la mission est principalement une formation, l’entreprise peut ne pas verser la prime de précarité.
  • Embauche en CDI : Si tu es recruté(e) en fin de mission, pas de prime de fin de mission.
  • Démission ou rupture anticipée à ton initiative : Tu perds généralement la prime de précarité.
  • Absence injustifiée ou faute grave : Peut entraîner la suppression de certaines primes.

⚠️ Attention : Chaque cas est particulier, d’où l’importance de lire ton contrat et de consulter ton agence d’intérim pour éviter les mauvaises surprises.

Comment savoir si tu y as droit ?

Pour ne passer à côté d’aucun avantage, voici quelques réflexes à adopter :

  1. Lire ton contrat de mission : Il doit mentionner les principales indemnités légales (prime de précarité, indemnité de congés payés). Les autres primes peuvent aussi y figurer si elles sont prévues par l’entreprise.

  2. Vérifier avec ton agence d’intérim : N’hésite pas à leur poser des questions précises : “Ai-je droit à la prime de transport ?”, “Comment est versée la prime panier ?”, etc.

  3. Regarder ta fiche de paie : Les lignes “IFM” (indemnité de fin de mission) et “ICP” (indemnité de congés payés) doivent apparaître clairement. Il peut aussi y avoir des mentions comme “prime panier”, “indemnité transport”, etc.

  4. Se référer à la convention collective : Certaines conventions imposent des primes spécifiques (fin d’année, 13e mois…). Si l’entreprise utilisatrice relève d’une convention avantageuse, tu en profites également.

Exemple de fiche de paie intérimaire (extraits)

  • Salaire de base : …
  • IFM (10 %) : …
  • ICP (10 %) : …
  • Prime panier : …
  • Prime de transport : …
  • Total brut : …

Conclusion

En intérim, tu as accès à plusieurs primes qui peuvent considérablement augmenter tes revenus. Que ce soit la prime de précarité, la prime panier, la prime de transport ou la prime d’activité, chacune répond à une logique bien précise. Pour t’assurer de ne rien oublier, vérifie ton contrat, discute avec ton agence et étudie ta fiche de paie.

Rejoins la communauté des asapiens pour profiter d’un accompagnement sur mesure et de missions qui valorisent réellement tes compétences.
Découvre toutes nos missions et fais décoller ta carrière dès maintenant !

1. Est-ce que les primes en intérim sont imposables ?

Oui, la plupart des primes (prime de précarité, prime de fin d’année, etc.) sont soumises à l’impôt sur le revenu. Elles figurent dans ton salaire brut imposable. La prime d’activité, en revanche, est non imposable puisque c’est une allocation sociale.

2. Est-ce que je peux cumuler toutes les primes ?

En principe, oui, chaque prime répondant à une logique différente (précarité, congés, repas, etc.). Par contre, leur calcul peut parfois s’imbriquer. Renseigne-toi auprès de ton agence ou sur ta convention collective pour savoir si des plafonnements existent.

3. Puis-je négocier une prime directement avec l’entreprise utilisatrice ?

Les primes légales ne sont pas négociables : elles s’appliquent ou non, point. Les primes facultatives peuvent faire l’objet d’une discussion, mais la décision revient souvent à l’entreprise ou à l’agence. Parfois, une prime exceptionnelle peut être consentie si ta mission est particulièrement réussie.

4. Quelle est la différence entre prime de fin de mission et prime de précarité ?

Aucune ! Les deux termes désignent la même réalité. Le vrai nom légal est l’indemnité de fin de mission, mais on l’appelle couramment “prime de précarité”.

Nos ressources

Nos dernières ressources

Prime intérim : les bonus que tu peux (vraiment) toucher

En intérim, ton salaire ne se limite pas à un simple taux horaire. Tu peux aussi prétendre à différentes primes qui viennent booster ton revenu. Mais lesquelles ?

Sécurité sur chantier : ce que tu dois vraiment savoir en intérim

Travailler sur un chantier du BTP présente des risques spécifiques, surtout quand on est intérimaire et qu’on change régulièrement d’environnement. Alors, prêt(e) à monter sur le terrain en toute sérénité ?

Conseils BTP et intérim

Devenir Menuisier : Formations, débouchés et opportunités en 2025

Tu es manuel, minutieux et tu aimes travailler le bois ? Le métier de menuisier pourrait bien te convenir.