Contrat temporaire de travail : ce que tu dois absolument savoir

Un contrat temporaire de travail est un contrat à durée déterminée particulier, conclu entre toi et une agence d’intérim, dans le but de travailler temporairement pour une entreprise utilisatrice. Ce type de contrat est aussi appelé contrat de mission ou contrat d’intérim.

Pourquoi particulier ? Parce que trois parties entrent en jeu : l’agence (qui te rémunère), l’entreprise qui t’accueille (où tu exerces ta mission), et toi. Cette “organisation à trois” est très encadrée par le Code du travail : on ne peut y recourir que pour des motifs spécifiques, et surtout pas pour remplacer un emploi stable en CDI.

Le contrat temporaire a pour but de répondre à un besoin ponctuel : pic d’activité, remplacement d’un salarié absent, mission saisonnière… Tant que l’emploi n’a pas vocation à être pérenne, un CTT est envisageable. Et pour toi, c’est souvent l’occasion de découvrir plusieurs entreprises, de développer ta polyvalence et pourquoi pas de décrocher par la suite un CDI !

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Le contrat temporaire est une solution flexible pour les entreprises qui ont besoin de renfort sur une période donnée. Mais attention, la loi encadre strictement ces motifs.

Les motifs autorisés

1. Remplacement d’un salarié absent : congés maladie, maternité, congés payés, formation… Tant que l’absence est temporaire, l’entreprise peut faire appel à un·e intérimaire.
   
   
2. Accroissement temporaire d’activité : exemple, une saison de fortes commandes, un pic de production, ou encore un rush lié à un événement particulier.
   
   
3. Emplois saisonniers : agriculture, tourisme, vendanges… Les missions se répètent à la même période chaque année.
   
   
4. CDI intérimaire : un statut hybride dans lequel tu es salarié·e en CDI d’une agence, qui t’envoie en mission successives dans différentes entreprises.

Les cas interdits

• Poste permanent : on ne peut pas te faire signer un contrat temporaire pour un besoin durable.
  
  
• Travail dangereux sans dérogation : certains postes à risques sont exclus si l’entreprise n’a pas les autorisations requises.
  
  
• Entreprise en licenciement économique récent : si la société a licencié pour raison économique il y a moins de 6 mois sur le même poste, l’embauche en intérim pour ce poste est interdite (sauf exceptions prévues par la loi).
  
  

En clair, le recours au contrat temporaire doit servir à combler un besoin ponctuel et légalement justifié.

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Quand tu signes un contrat temporaire de travail, mieux vaut prendre le temps de lire chaque clause. Plusieurs mentions obligatoires doivent y figurer, pour te protéger et t’informer sur tes droits.

Mentions obligatoires

• Motif de recours : c’est écrit noir sur blanc (remplacement, saisonnier, surcroît d’activité, etc.).
  
  
• Durée prévue (ou date de fin de mission) : ta mission doit avoir un terme précis ou au moins une durée estimée.
  
  
• Salaire et conditions de travail : tu as droit à la même rémunération qu’un salarié en poste équivalent.
  
  
• Période d’essai : elle varie selon la longueur de ta mission.
  
  
• Coordonnées de l’agence et de l’entreprise utilisatrice.
  
  

Le conseil de la RH : Pense à vérifier la mention “indemnité de fin de mission” (IFM), souvent fixée à 10 % de ta rémunération brute totale, sauf exceptions (CDI intérimaire, saisonnier…).

Durée et renouvellements

Généralement, un contrat temporaire peut durer jusqu’à 18 mois, voire 24 mois dans certains cas (chantiers à l’étranger, remplacement d’un salarié absent, etc.). Ce contrat peut être renouvelé 2 fois maximum.

Il existe également une notion de souplesse, autorisant l’entreprise à avancer ou reporter la fin de ta mission de quelques jours, dans la limite encadrée par la loi (jusqu’à 10 jours, selon la durée initiale). Passé ce délai, un avenant est nécessaire, sinon le contrat risque d’être requalifié en CDI.

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La période d’essai dépend de la durée de ta mission :

• Moins d’1 mois : jusqu’à 2 jours ouvrés d’essai,
  
  
• 1 à 2 mois : jusqu’à 3 jours ouvrés,
  
  
• Plus de 2 mois : jusqu’à 5 jours ouvrés.
  
  

Pendant cette période, tu ou l’entreprise pouvez rompre le contrat sans motif particulier (sauf abus). Au-delà, il est plus complexe de mettre fin à un contrat temporaire avant son terme.

La rupture anticipée reste possible dans certains cas bien précis :

• Faute grave ou faute lourde (indiscipline grave, vol…).
  
  
• Force majeure (catastrophe naturelle, destruction du site…).
  
  
• Embauche en CDI (tu peux quitter la mission pour un CDI sans être pénalisé·e).

Si tu souhaites partir plus tôt hors de ces situations, tu risques de payer des indemnités à l’agence. De même, si l’entreprise te rompt sans motif valable, elle t’en devra !

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En contrat temporaire, tu bénéficies des mêmes droits que les autres salarié·es de l’entreprise utilisatrice, en matière de salaire, d’avantages et de conditions de travail.

• Rémunération : Ton taux horaire ou ton salaire mensuel doit être au moins égal à celui d’un salarié occupant un poste similaire en CDI (même qualification, même ancienneté). Les primes (13e mois, prime d’assiduité, etc.) s’appliquent aussi si les autres en bénéficient.
  
  
• Avantages : Accès à la cantine, aux tickets restaurant, ou au CE (Comité d’Entreprise) si c’est en place.
  
  
• Indemnité de fin de mission (IFM) : En général, 10 % de ta rémunération brute totale. Cette prime, qu’on appelle aussi “prime de précarité”, te sera versée à la fin de la mission.
  
  
• Indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) : Également 10 % de ta rémunération brute, cumulable avec l’IFM.
  
  
• Formation et protection sociale : Certaines agences proposent des formations pour développer tes compétences. Tu es aussi couvert·e en cas d’accident du travail ou de maladie. Parfois, tu peux aussi souscrire à une complémentaire santé via l’ETT.
  
  

Par ailleurs, tu dois respecter le règlement intérieur de l’entreprise utilisatrice (horaires, sécurité, etc.). Tu es soumis·e à la même hiérarchie, aux mêmes protocoles.

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CDD classique : Tu signes directement avec l’entreprise pour une durée déterminée (sans agence tierce). Le motif est similaire (remplacement, surcroît…), mais il n’y a pas cette relation tripartite.

CDI intérimaire : Tu es embauché·e en CDI par l’agence, qui t’envoie sur différentes missions. Ce statut te garantit une rémunération minimale même entre les missions (périodes d’intermission). Plus stable qu’un CTT, il te permet d’alterner sécurité de l’emploi et variété des missions.

Dans tous les cas, le principe d’un contrat temporaire reste le même : couvrir un besoin non permanent, tout en assurant au salarié intérimaire des droits équivalents à ceux d’un CDI classique.

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