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Contrats et réglementations

Intérim et chômage : tout ce qu’il faut savoir sur tes droits et indemnités

Tu viens de terminer une mission d’intérim et tu te demandes si tu peux bénéficier d’une allocation chômage ? La réponse est oui. Découvre comment dans cet article. 

Introduction

Tu viens de terminer une mission d’intérim et tu te demandes si tu peux bénéficier d’une allocation chômage ? Bonne nouvelle : en France, un intérimaire peut percevoir l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) sous certaines conditions. Il te suffit de comprendre les règles de durée de travail, de prise en compte des jours travaillés et de calcul de l’indemnisation.

Dans cet article, on va passer en revue tout ce dont tu as besoin pour éviter les mauvaises surprises :

  • Les droits au chômage après une mission d’intérim (et comment s’inscrire à France Travail, ex-Pôle emploi).
  • Le montant de l’allocation, son calcul (Salaire Journalier de Référence, SJR) et les délais de carence.
  • Le cumul possible entre chômage et missions d’intérim.
  • Le rechargement de tes droits en cas de nouvelle mission.
  • Les erreurs à éviter pour ne pas perdre ton indemnité.

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A-t-on droit au chômage après une mission d’intérim ?

Comme un salarié en CDI ou en CDD, tu peux toucher le chômage après une mission d’intérim, à condition de remplir quelques critères. Le premier, c’est la perte involontaire de ton emploi. Concrètement, si ta mission se termine normalement (non-renouvellement ou fin de contrat), tu es considéré comme ayant perdu ton emploi de manière involontaire.

Ensuite, tu dois t’inscrire à France Travail (ex-Pôle emploi) dans les 12 mois suivant la fin de ta mission. Cette démarche est obligatoire pour ouvrir tes droits à l’indemnisation.

Le critère-clé, c’est de prouver que tu as suffisamment travaillé avant d’être au chômage. Aujourd’hui, tu dois justifier de 130 jours travaillés ou 910 heures de travail au cours des 24 derniers mois (ou 36 mois si tu as plus de 53 ans). Ces heures peuvent provenir d’une seule longue mission ou de plusieurs plus courte.

Attention, toutes les périodes ne sont pas comptabilisées comme “jours travaillés”. Par exemple, un arrêt maladie de plus de 15 jours ou un congé sabbatique n’entrent pas dans le calcul. À l’inverse, une activité de formation peut être prise en compte, dans la limite des règles définies par France Travail.

En résumé, si tu as enchaîné assez de missions (au moins 130 jours ou 910 heures), que ta dernière s’est terminée à la date prévue et que tu t’inscris à temps à France Travail, tu ouvres droit à l’ARE.

Combien touche un intérimaire au chômage ?

Calcul du montant de l’allocation chômage

Le montant de l’allocation chômage, aussi appelée ARE, se base sur ton Salaire Journalier de Référence (SJR). Pour le déterminer, France Travail retient les rémunérations perçues pendant les 12 derniers mois civils précédant ton dernier jour payé. On additionne donc tous tes salaires (hors indemnités de fin de mission et indemnités de congés payés) et on divise par le nombre de jours travaillés, selon les règles en vigueur.

Deux formules de calcul existent :

  1. Option 1 : 57 % du SJR.
  2. Option 2 : 40,4 % du SJR + 13,11 € par jour.

France Travail applique la formule la plus favorable pour toi. Par exemple, si ton SJR est de 60 € (ce qui correspond environ à un salaire brut mensuel de 1 800 € sur la période de référence) :

  • Option 1 = 60 € x 57 % = 34,20 €
  • Option 2 = 60 € x 40,4 % + 13,11 € ≈ 24,24 € + 13,11 € = 37,35 €

Dans cet exemple, c’est 37,35 € qui serait retenu pour chaque jour indemnisé.

Pour 2024, le minimum de l’ARE est fixé à 31,59 € par jour, et le maximum ne peut pas dépasser 75 % de ton SJR.

Délais avant le premier versement

Une fois que tu as validé ton inscription à France Travail, un délai de carence de 7 jours s’applique avant le début du versement de l’ARE. C’est valable pour tous les salaries et donc aussi pour les intérimaires.

Ensuite, si tu as perçu des indemnités compensatrices de congés payés ou de fin de mission, un différé d’indemnisation s’ajoute. Concrètement, France Travail estime que tu disposes déjà d’une somme te permettant de subvenir à tes besoins sur une certaine période.

Enfin, si tu as touché des montants supérieurs à ce qui est légalement prévu, un différé spécifique peut se cumuler au précédent, sans dépasser 150 jours.

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Peut-on cumuler chômage et missions d’intérim ?

La réponse est oui. Il est tout à fait possible de cumuler un revenu issu d’une mission d’intérim avec tes allocations chômage. L’objectif : t’éviter des périodes de travail à temps partiel ou de missions courtes sous-payées qui mettraient en danger tes finances.

Cependant, quelques règles :

  • Le total ARE + salaire intérim ne doit pas dépasser ton Salaire Journalier de Référence calculé au moment de l’ouverture de tes droits.
  • Tu dois continuer à déclarer chaque activité à France Travail, en fournissant tes bulletins de paie.

Exemple : tu perçois 1 200 € d’ARE par mois et tu acceptes une mission qui te rapporte 900 € brut. À la fin de ce mois, France Travail va recalculer le montant d’allocation à te verser pour ne pas dépasser le SJR de référence.

L’avantage de ce cumul est clair : tu allonges la durée de tes droits (puisque tu perçois moins d’indemnités chaque mois, tu en gardes une partie pour plus tard) et tu maintiens un niveau de rémunération correct. En prime, ces nouvelles heures travaillées peuvent te permettre de recharger tes droits.

Veille juste à respecter les démarches : actualise ta situation tous les mois et transmets les justificatifs pour éviter tout trop-perçu ou interruption de paiement.

Rechargement des droits au chômage après une mission d’intérim

Le rechargement de tes droits au chômage est une option intéressante si tu enchaînes plusieurs missions d’intérim. Concrètement, chaque nouveau contrat peut te permettre d’augmenter la période pendant laquelle tu es indemnisé.

Pour cela, tu dois à nouveau cumuler 130 jours travaillés ou 910 heures pendant ta période d’indemnisation actuelle (ou sur une nouvelle période de 24 à 36 mois, selon ton âge). Si tu y parviens, quand tes droits initiaux arrivent à épuisement, tu peux en ouvrir de nouveaux.

Ce système te permet de sécuriser ton parcours : tu alternes entre des périodes de mission (où tu perçois un salaire) et des périodes potentielles de chômage (où tu touches l’ARE). Au final, tu évites la fameuse fin de droits brutale, car tes nouvelles heures travaillées prolongent la durée de ton indemnisation.

Pense à bien déclarer chaque mission et à transmettre les attestations employeur à France Travail. C’est grâce à ces documents que les conseillers pourront mettre à jour ton dossier et calculer précisément tes futurs droits.

Les erreurs à éviter pour ne pas perdre son chômage

  1. Mal déclarer tes revenus intérimaires : un oubli ou une sous-déclaration peut entraîner un trop-perçu. Tu devras alors rembourser les sommes versées en trop.
  2. Oublier l’actualisation mensuelle : si tu ne mets pas à jour ta situation chaque mois auprès de France Travail, tes allocations seront suspendues.
  3. Ne pas fournir l’attestation employeur : sans ce document, France Travail ne peut pas calculer correctement tes droits.
  4. Mal calculer ton plafond de cumul : si tu dépasses le SJR, tu risques une réduction ou une interruption d’indemnisation.
  5. Négliger le suivi administratif : en intérim, tu cumules souvent plusieurs contrats. Un simple oubli de démarches peut bloquer tes paiements.

Si tu as un doute, contacte ton agence d’intérim ou un conseiller France Travail. Mieux vaut poser une question en trop que risquer la perte de ton ARE !

En bref, ce qu’il faut retenir

  • Un intérimaire peut toucher le chômage à la fin de sa mission, s’il remplit les conditions (130 jours ou 910 heures de travail, inscription à France Travail, etc.).
  • L’allocation se base sur ton Salaire Journalier de Référence, avec un minimum et un maximum.
  • Tu peux cumuler tes allocations et un emploi temporaire, tant que le total ne dépasse pas le SJR.
  • Le rechargement de tes droits est possible dès que tu accumules 130 jours ou 910 heures supplémentaires.

Attention aux erreurs de déclaration et aux délais administratifs pour ne pas perdre le bénéfice de tes indemnités.

Conclusion

Chez Asap.work, on sait qu’en intérim, tu peux enchaîner les missions et les périodes de recherche d’emploi. C’est pourquoi nos équipes se mobilisent pour te guider dans toutes tes démarches auprès de France Travail et t’aider à y voir plus clair sur tes droits.

Tu souhaites trouver une nouvelle mission rapidement ? Ou simplement vérifier ton éligibilité à l’allocation chômage ? On est là pour répondre à tes questions, t’accompagner et t’offrir un vrai suivi humain.

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